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Sinan Antoon, lauréat du Prix de la littérature arabe 2017

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Corporate et autres activités, RSE

Paris, le 26 septembre 2017

Le Prix de la littérature arabe 2017 (doté de 10 000 €), créé par l’Institut du monde arabe et la Fondation Jean-Luc Lagardère, est décerné à l’Irakien Sinan Antoon pour son roman Seul le grenadier (Sindbad / Actes Sud) traduit de l’arabe (Irak) par Leyla Mansour.

Le jury, présidé par Pierre Leroy, Co-gérant de Lagardère SCA, et composé d’éminentes personnalités du monde des médias, des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, a élu, par une très forte majorité, le texte de Sinan Antoon, saluant « un roman bouleversant qui nous plonge au cœur de la tragédie irakienne mais aussi universelle. Chacun peut se reconnaître dans cette histoire profondément humaine où la vie se mêle à la mort, la réalité à la fiction, l’anéantissement à l’espoir… Servie par un style magnifique, riche en métaphores et en émotions fortes. »

Le jury a également attribué deux mentions spéciales (dotées chacune de 4 000 €) à la Marocaine Yasmine Chami pour son roman Mourir est un enchantement (Actes Sud) et au Syrien Khaled Khalifa pour Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville  (Sindbad / Actes Sud). 

Sinan Antoon, lauréat du Prix de la littérature arabe

Sinan Antoon est né à Bagdad en 1967. Poète, traducteur et romancier, il a publié quatre romans qui le placent au premier rang des écrivains irakiens de sa génération. Sa traduction anglaise de Mahmoud Darwich lui a valu en 2012 le prix de l’American Literary Translators Association. Seul le grenadier, quant à lui, a remporté le Saif Ghobash Banipal Prize for Arabic Literary Translation en 2014. C’est le premier livre à avoir été traduit en anglais par l’auteur lui-même.

Jawad est le fils cadet d’une famille chiite de Bagdad. Son père le prépare à exercer la même profession que lui : laver et ensevelir les morts avant leur enterrement, mais Jawad rêve de devenir sculpteur. Son père meurt en 2003 alors que les bombes américaines s’abattent sur Bagdad. Il est de nouveau forcé de renoncer à ses rêves pour poursuivre la carrière de son père. Dans ce roman, Sinan Antoon ne se contente pas de restituer l’extrême violence que connaît l’Irak depuis sa longue guerre avec l’Iran (1980-1988). Il explore le thème de l’imbrication de la vie et de la mort en une entité unique. Le grenadier planté dans le jardinet, et qui se nourrit de l’eau du lavage des morts, en est une saisissante métaphore.

Deux auteurs récompensés par des mentions spéciales du jury

Yasmine Chami, pour son roman Mourir est un enchantement (Actes Sud)

 

Yasmine Chami est née en 1967 au Maroc. Normalienne, elle est historienne, diplômée d’Anthropologie à La Sorbonne et l’auteure de deux romans. Elle a dirigé un vaste cycle de reportages télévisés sur la société marocaine en s’intéressant plus particulièrement au rôle et à la place des femmes. Yasmine Chami enseigne aujourd’hui à Casablanca.

Sara, une femme marocaine de quarante ans fragilisée par un diagnostic médical inquiétant, s’installe sur un canapé, choisissant de prendre le temps de vivre. Entourée de ses fils, elle se livre au plaisir de redécouvrir le contenu d’un sac de toile dans lequel se trouvent pêle-mêle toutes ses photos de famille. Un roman élégant sur une constellation familiale qui a rassemblé, au cœur des conflits de l’histoire, des hommes et des femmes dont l’acceptation profonde de l’humanité des autres a contribué à la création d’un univers éminemment particulier. Un livre où le combat des femmes se déploie de l’intime à l’universel.

 

Khaled Khalifa pour Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville (Sindbad / Actes Sud)

 

Khaled Khalifa est né à Alep en 1964. Scénariste et fondateur d’une revue culturelle, Aleph, il a publié trois romans qui l’ont placé parmi les écrivains syriens les plus reconnus. Après une nomination en 2008 pour le prix du Roman arabe avec Éloge de la haine (Sindbad / Actes Sud), il a obtenu en 2013 le prestigieux prix Naguib-Mahfouz à l’Université américaine du Caire pour Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville.

La mort soudaine de sa mère incite le narrateur à raconter son histoire familiale, à commencer par celle de la défunte. Comme dans son précédent roman, Khaled Khalifa explore la vie d’une famille syrienne ballottée par l’histoire. Il restitue à travers elle les moments les plus douloureux des cinquante dernières années, marquées autant par la répression policière et la corruption que par les peurs et les méfiances communautaires, le fanatisme religieux et une profonde crise morale.

 

Cérémonie

La cérémonie de remise du Prix se tiendra le 18 octobre 2017 à 19h à l’Institut du monde arabe en présence de son président Jack Lang, de Pierre Leroy, des lauréats et de personnalités des arts et des lettres.

« L’Atelier – Les littératures arabes en mouvement », le nouveau rendez-vous littéraire à l’Institut du monde arabe mettra également à l’honneur le travail de Sinan Antoon à l’occasion d’une séance consacrée au texte de Seul le grenadier, le dimanche 5 novembre 2017. 

Le seul Prix français de littérature arabe 

Créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe célèbre cette année son 5e anniversaire. Seule récompense française distinguant la création littéraire arabe, elle promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français. Valoriser et diffuser en France la littérature arabe en plein temps fort de la rentrée littéraire, telle est la volonté des fondateurs de ce Prix.

Les membres du jury ont souligné la remarquable qualité des livres également retenus dans la dernière sélection de l’édition 2017, à savoir : La Fille de Souslov, de Habib Abdulrab Saror (Actes Sud) ;
Un oiseau bleu et rare vole avec moi, de Youssef Fadel (Actes Sud) ; Cinquante grammes de paradis, d’Imane Humaydan (Verticales) ; Une femme sans écriture, de Saber Mansouri (Seuil) ; L’effacement, de Samir Toumi (Barzakh).

Jury du Prix de la littérature arabe :

Président : Pierre Leroy – Co-gérant de Lagardère SCA et administrateur délégué de la Fondation Jean-Luc Lagardère ; Nada Al Hassan – Spécialiste du patrimoine culturel ; Mahi Binebine – Peintre et écrivain, lauréat du Prix du Roman arabe en 2010 ; Mustapha Bouhayati – Directeur de la Fondation Luma à Arles ; Marie-Laure Delorme, chef des pages littéraires du Journal du Dimanche Jean-Pierre Elkabbach – Journaliste, fondateur et animateur de l’émission Bibliothèque Médicis ; Gilles Gauthier – Ancien Ambassadeur de France au Yémen, traducteur des livres d’Alaa El Aswany ; Kaoutar Harchi – Écrivain ; Houda Ibrahim – Auteur et journaliste radio à Monte Carlo Doualiya ; Alexandre Najjar – Écrivain et membre du Comité de rédaction de L’Orient littéraire, lauréat de la bourse Écrivain 1990 de la Fondation Jean-Luc Lagardère.

Précédents lauréats du Prix de la littérature arabe :

Édition 2016 : Inaam Kachachi (Irak), Dispersés (Gallimard) – Mention spéciale du jury : Réda Dalil (Maroc), Best-Seller (Éditions Le Fennec) ;

Édition 2015 : Mohammed Hasan Alwan (Arabie Saoudite), Le Castor (Seuil) – Mention spéciale du jury : Ali Al-Muqri (Yémen), Femme interdite (Éditions Liana Levi) ;

Édition 2014 : Mohammed Al-Fakharany (Égypte), La Traversée du K.-O. (Seuil) – Mention spéciale du jury : Rosa Yassin Hassan (Syrie),  Les Gardiens de l’air (Éditions Sindbad / Actes Sud) ;

Édition 2013 : Jabbour Douaihy (Liban), Saint Georges regardait ailleurs (Éditions Sindbad / Actes Sud).

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Fondation de droit privé ouverte au public en 1987, l'Institut du monde arabe est le fruit d'un partenariat entre la France et les pays membres de la Ligue arabe. Sa vocation est de promouvoir le dialogue entre l'Orient et l'Occident en faisant connaître aux publics français et européen, l'apport du monde arabe à la civilisation universelle.

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Depuis 1989, la Fondation Jean-Luc Lagardère soutient et encourage le parcours de jeunes talents, en France et à l'international. Elle développe de nombreux programmes afin de promouvoir la diversité culturelle et favoriser la réussite. La Fondation Jean-Luc Lagardère est ainsi un acteur pleinement engagé dans les domaines de la culture, de l'éducation et de la solidarité.

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