Focus

Chez Hachette,
un e-book en prêt, c’est possible !

EVAN SCHNITTMAN
Directeur Marketing
et Commercial,
Hachette Book Group

Prêter un e-book, n’était-ce pas à priori mission impossible ?

Dès l’apparition des livres numériques sur le marché américain, les bibliothèques de prêt ont manifesté le souhait de pouvoir en faire bénéficier leurs adhérents, au même titre que les livres imprimés. Les grands éditeurs, dont Hachette Book Group, ont accueilli cette demande avec circonspection, car mal conçu et mal encadré, le prêt d’un livre numérique risquait d’aboutir à son copiage incontrôlé, un unique exemplaire acheté donnant lieu à une consommation exponentielle… et gratuite.

Comment éviter ce risque ?

Désireux malgré tout de trouver une réponse satisfaisante au souci légitime des bibliothécaires de ne pas être exclus de la révolution numérique, Hachette Book Group a entamé des négociations avec leur association professionnelle et un accord a été trouvé début 2013. Ainsi, depuis mai 2013, tous les titres de Hachette Book Group sont disponibles sous forme d’e-books dans les bibliothèques de prêt américaines et canadiennes, publiques ou universitaires, qui en font la demande auprès de l’un des agrégateurs homologués (OverDrive, Baker & Taylor, 3M, Mackin, ou Follett).

Quel système de prêt les bibliothèques ont-elles mis sur pied ?

Elles leur achètent les titres du catalogue de Hachette Book Group trois fois le prix public conseillé de la version imprimée à leur sortie, ou 1,5 fois le prix public conseillé un an après leur mise sur le marché. Une fois un titre acquis dans ces conditions, la bibliothèque peut le prêter un nombre illimité de fois, mais à un seul emprunteur à la fois. Un DRM (Digital Rights Management) spécifique intégré à l’e-book garantit le respect de cette restriction contractuelle. Hachette Book Group, entreprise du secteur marchand, a su trouver avec les bibliothécaires une solution leur permettant d’assurer leur mission – l’accès gratuit à la lecture – tout en accompagnant les mutations des modes de consommation culturelle, et ce sans mettre en péril sa propre activité : un plan gagnant-gagnant !