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Léna Mauger et le photographe Stéphane Remael ont présenté leur enquête Les évaporés du Japon à l’occasion de l’exposition Disparition(s) jusqu’au 14 juin 2015 à la salle d’exposition de l’Arsenal, 3 avenue Ney à Metz.
Le but de cette exposition, qui propose également les travaux de Cédric Delsaux et du duo Anush Hamzehian et Vittorio Mortarotti, est de rassembler des œuvres qui explorent les frontières entre réalité et fiction, qui sillonnent les différentes stratégies de survie que nous pouvons être amenés à déployer quand la réalité est insoutenable ou trop dure à affronter. Qu’elle soit physique ou social, volontaire ou fortuite, une disparition a souvent partie liée avec la douleur, l’indicible, le vertigineux, le mystère.
L’enquête Les évaporés du Japon menée par la journaliste Léna Mauger et le photographe Stéphane Remael aborde la stupéfiante réalité des disparus volontaires au Japon. Pour diverses raisons liées le plus souvent à la pression sociale ou à celle de l’endettement, des milliers de japonais organisent chaque année leur disparition, sans jamais se retourner sur leur passé. Ici, la disparition peut renvoyer tour à tour à la réalité concrète de l’effacement social, du suicide, ou à la métaphore des « évaporés », expression courante ancrée dans l’histoire du Japon depuis l’époque féodale, et qui désigne aujourd’hui ceux qui se sont exilés de leur propre vie, portant en eux le deuil de ce qu’ils furent mais aussi l’espoir de renaître.