4.5 La RSE, méthodologie et périmètre

4.5.1 Le périmètre de consolidation

Les systèmes de reporting permettant la collecte des informations sociales, sociétales et environnementales sont déployés auprès de l’ensemble des filiales consolidées (1) dont la gestion opérationnelle est assurée par le Groupe, à l’exception :

  • des entités cédées ou sorties du périmètre de consolidation financière au cours de l’exercice ;
  • de certaines entités en cours de cession ;
  • de certaines entités acquises en cours d’exercice et pour lesquelles les reportings seront progressivement déployés ;
  • de certaines entités répondant à un critère de taille : pour le reporting social, exclusion d’entités de moins de trois salariés et pour le reporting énergétique, exclusion des locaux occupés par moins de 10 personnes.

Pour le reporting sur l’exercice 2019, les décisions suivantes ont été effectuées :

  • non-inclusion de Lagardère Sports Danemark ApS, U! Sports Slovakia SRO et Onside Sports Iberia (Lagardère Sports, Danemark, Slovaquie et Espagne) dans le reporting social (entités de moins de trois salariés et en cours de cession) ;
  • non-inclusion de Gigamic (Lagardère Publishing, France), IDF (Lagardère Travel Retail), Skyhigh TV et Aito Media Group (Lagardère Studios, Pays-Bas et Finlande) dans le reporting environnemental.

Les informations sociales, sociétales et environnementales présentées dans ce document remontent via un progiciel dédié couvrant la totalité des filiales consolidées. En prenant en compte un périmètre monde et en tenant compte des exclusions de périmètre mentionnées ci-dessus, les informations sur les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre ainsi que sur les consommations d’eau couvrent, en 2019, 98,2 % des effectifs permanents du Groupe au 31 décembre.

4.5.2 Les référentiels d’indicateurs et les méthodes de reporting

Le reporting social répond à la politique Relations humaines du Groupe tout en tenant compte des spécificités de ses activités et/ou des spécificités locales. Il se base sur un référentiel de plus de 150 indicateurs régulièrement mis à jour. Après une première révision en 2006, une seconde avait été effectuée en 2010, Le référentiel d’indicateurs sociaux a été revu en profondeur en 2012, avec pour objectif de le rendre toujours plus compréhensible pour les contributeurs et plus pertinent au regard des métiers et des activités du Groupe, mais également de prendre en compte les dispositions du décret d’application de l’article 225 de la loi Grenelle 2.
En 2019, le référentiel d’indicateurs sociaux a une nouvelle fois été largement revu afin de le simplifier et de le rendre plus cohérent au regard des évolutions qu’a connues le Groupe en cours d’année. Plutôt que de se baser sur une moyenne Groupe, le calcul des taux de fréquence, de gravité et d’absentéisme liés aux accidents du travail est effectué à partir des heures travaillées par ETP par an théoriques de chacune des entités. Cette méthode permet de prendre en compte les spécificités métiers et géographiques de chaque filiale et donc de fournir des résultats plus représentatifs. Le reporting environnemental répond à la politique de développement durable du Groupe, tout en tenant compte, lui aussi, des spécificités de ses activités et/ou des spécificités locales.
Au cours de l’année 2012, le référentiel d’indicateurs environnementaux a fait l’objet d’un travail spécifique dans le but de le fiabiliser, mais surtout de le faire évoluer vers plus de pertinence au regard des nombreuses activités du Groupe. En 2013, la révision du référentiel environnemental a notamment permis d’harmoniser les méthodes de calcul des parts de papier certifié et recyclé dans le papier acheté et fourni.
Les consommations d’énergie publiées font référence aux énergies utilisées pour produire et fournir les biens et services liés aux activités du Groupe en France ainsi que pour chauffer et éclairer les différents locaux/sites où travaillent les collaborateurs du groupe Lagardère (bureaux, entrepôts de stockage, points de vente). Les données de consommation d’électricité incluent également les consommations des sites de diffusion radio gérés en propre par le Groupe. L’ensemble de ces données remontent, depuis l’exercice 2015, bâtiment par bâtiment.
Pour les points de vente, une ligne commune est définie pour reporter les consommations d’un réseau au sein de chaque pays d’implantation de Lagardère Travel Retail, permettant ainsi de consolider, pays par pays, les consommations d’électricité (et de gaz ou de fioul lorsqu’il y en a) de l’ensemble des points de vente opérés. Pour les sociétés codétenues ou mises en équivalence, les consommations énergétiques sont intégrées à hauteur du pourcentage de contrôle du Groupe dans ces entités. Les émissions de gaz à effet de serre affichées font uniquement référence aux consommations d’énergie mentionnées ci-dessus. Ces émissions sont spécifiées pour chaque type d’énergie consommé (gaz, fioul, électricité, chauffage urbain) puis regroupées par Scope c’est-à-dire par catégories d’émissions. Ainsi, le Scope 1 fait référence aux émissions directes de gaz à effet de serre, notamment ici aux émissions directes des sources fixes de combustion (gaz et fioul).
Le Scope 2, lui, renvoie aux émissions indirectes associées aux achats d’énergie, notamment aux consommations d’électricité et de chauffage urbain. Concernant la méthode de calcul et de conversion en équivalence CO², les facteurs d’émission utilisés sont issus de la Base Carbone qui est une base de données publique de facteurs d’émissions nécessaires à la réalisation d’exercices de comptabilité carbone. Ces facteurs sont revus tous les ans et font partie intégrante du processus de révision du protocole de reporting. Les émissions de gaz à effet de serre sont calculées directement par la Direction du Développement durable et de la RSE du Groupe à partir des données énergétiques mentionnées ci-dessus et en accord avec la méthodologie stipulée dans le protocole environnemental. Le protocole de reporting sociétal, qui se concentre en grande partie sur des questions qualitatives, existe quant à lui depuis l’exercice 2015. Il se compose d’une quinzaine d’indicateurs communs à l’ensemble des branches du Groupe et d’une dizaine indicateurs spécifiques à certaines activités.
D’une manière générale, les mises à jour des protocoles ont vocation à simplifier et faciliter le travail des contributeurs. La méthode de remontée des données sociales, sociétales et environnementales suit le même cheminement. Les données sont saisies par un contributeur pour chacune des sociétés du Groupe entrant dans le périmètre de reporting, puis validées/vérifiées au niveau de la Direction de la filiale (Direction des Ressources humaines ou Direction Financière) avant transmission à la Direction du Développement durable et de la RSE du Groupe qui se charge d’assurer la cohérence globale de l’ensemble des données reportées.
Les contrôles de cohérence réalisés visent à s’assurer de la qualité et de la sincérité des données remontées et incluent la comparaison avec les données des exercices précédents, participant ainsi à la fiabilité du système d’information.
Malgré la volonté du Groupe de faciliter au maximum le travail des contributeurs, de cadrer au mieux ses processus de reporting et de tenir compte de l’internationalisation de son implantation et de ses activités (objectifs rendus d’autant plus plausibles depuis l’instauration des protocoles de reporting), certaines difficultés potentiellement créatrices d’incertitudes peuvent apparaître au cours du reporting :

  • mesure imprécise ;
  • erreur de calcul ;
  • mauvaise compréhension de la question posée ;
  • erreur de saisie de la donnée ;
  • problème de définition d’un indicateur ;
  • difficulté de répondre pour des raisons juridiques et/ou politiques.

Les éléments du Rapport financier annuel sont identifiés dans le sommaire à l’aide du pictogramme RFA


(1) La liste figure à la note 38 en annexe des comptes consolidés figurant dans le présent document.